Attaques d'humains
Les pumas attaquent rarement l'Homme, mais cela peut arriver, surtout lorsque des personnes s'aventurent dans des zones sauvages et privent le puma de ses proies habituelles. Entre
1890 et janvier
2004, on a recensé environ 100 attaques de pumas sur des humains en Amérique du Nord, dont 16 mortelles. En Amérique du Nord, on a compté 53 attaques dans les années 1980, dont neuf mortelles
[5]. Une des dernières attaques en date a été tragique : le
8 janvier 2004, un puma a tué un cycliste à
VTT en Californie, dans le
comté d'Orange (
Californie).
Cependant, le puma peut être apprivoisé. Bien que ce soit interdit, des fermiers en adoptent en
Argentine et les laissent en liberté sur l'exploitation, où cet animal se révèle joueur et convivial.
Reproduction
Le puma est un animal solitaire. Les mâles et les femelles ne se rencontrent qu'en période d'accouplement (environ deux semaines
[9]). La durée de la gestation est d'environ 90 jours
[10]. Les naissances ont lieu surtout à la saison chaude. Une portée, qui peut aller jusqu'à six
chatons, compte généralement deux à trois petits
[9], qui restent avec leur mère jusqu'à leur deuxième année
[14]. La gestation dure entre 88 et 96 jours
[5]. La femelle met bas dans une tanière (fourré, caverne, cavité, etc.) tous les deux ans en moyenne.
Chatons pumas
À la naissance, les pumas pèsent de 600 à 800 grammes
[5],[15] et ont un pelage brun jaunâtre avec des points noirs ou marron qui disparaissent vers l'âge de 16 mois. Les chatons ouvrent les yeux à dix jours et mangent de la viande à six semaines
[12], mais l'allaitement dure plus de trois mois
[10]. A un mois et demi, leur poids avoisinera cinq kilos. Il arrive qu'un mâle attaque et tue les chatons. Les femelles peuvent également mourir en tentant de protéger leur progéniture
[14]. Dans son environnement naturel, un puma vit environ huit à dix ans
[5],[12] ; en captivité, sa
longévité peut dépasser 25 ans. Il atteint sa maturité sexuelle dès l'âge de deux ans.
Population et répartition
On estime que le puma est apparu en
Amérique il y a près de 500 000 ans. Avant l'explosion démographique sur le continent américain, on trouvait le lion des montagnes sur tout le continent américain : de la
Colombie-Britannique au sud de l'
Argentine. Aujourd'hui encore, il est l'animal terrestre qui occupe la zone la plus étendue du Nouveau Monde, couvrant près de 110 degrés de latitude. Le puma est également le félin le plus répandu après le chat domestique sur le continent américain.
Du fait de sa grande répartition géographique, on peut dénombrer une trentaine de sous-espèces de
puma concolor déterminées par quelques différences de taille, de pelage ou de comportement.
Le puma est absent des îles (
Caraïbes,
Antilles), de l'
Uruguay ainsi que du centre et de l'est de l'Amérique du Nord. Il était autrefois présent dans les forêts du Grand Nord, mais il a disparu à la suite de l'extinction des grands ongulés dans cette région
[3]. Il a été beaucoup chassé au
XIXe siècle et au
XXe siècle : on recensait en moyenne 350 pumas tués par an en
Colombie-Britannique entre 1910 et 1957
[12]. Le puma peut occuper une grande variété d'habitats, mais l'extension humaine les a repoussés dans les
montagnes, les
forêts, les
prairies, les
déserts et les étendues sauvages du continent américain. On le trouve jusqu'à 5 900 mètres dans la
cordillère des Andes[16].
Le puma est classé en
annexe II de la
CITES, c'est-à-dire en
espèce vulnérable. Les pumas de Floride et d'Amérique centrale appartiennent à l'
Annexe I et sont menacés d'extinction
[17][9][3]. La chasse du puma est en général interdite ou réglementée, sauf au
Guyana, en
Équateur et au
Salvador [12]. Les
réserves et les parcs naturels tentent de préserver leur habitat (
Yosemite,
Yellowstone,
Río Plátano,
Iguazú, etc.). Cependant, certains
éleveurs dont les troupeaux sont menacés par le félin les abattent ou les empoisonnent.
Le couguar au Québec
Cette espèce se trouvait autrefois dans presque toute l'Amérique du Nord, là où s'étendait le territoire occupé par les
cerfs, sa source de nourriture principale. Il a cependant été victime de la chasse pendant près de deux siècles, sa fourrure étant prisée et sa présence n'étant pas la bienvenue près du bétail. La sous-espèce de l'est,
Felis concolor couguar, qui occuperait aujourd'hui le sud-est du
Canada (
Ontario,
Québec,
Nouveau-Brunswick et
Nouvelle-Écosse), avait apparemment disparu dès la seconde moitié du
XIXe siècle, mais une faible population semble encore subsister dans une partie de son aire de répartition historique.
Au
Québec, sa population n'a probablement jamais été abondante. Depuis
1955, quelques centaines d'observations ont été rapportées. La majorité d'entre elles sont postérieures à
1991, période à partir de laquelle les mentions de couguar pour la province ont été systématiquement recueillies par les gestionnaires de la
faune. Les mentions proviennent toutes de la partie méridionale de la province au sud du 50
e parallèle, principalement des régions de l'
Abitibi-Témiscamingue, de l'
Estrie et du
Bas-Saint-Laurent. Un seul de ces signalement a été confirmé formellement (preuves vérifiables) en
1992 lorsqu'un individu présentant un danger a été abattu en Abitibi-Témiscamingue. Cependant, une analyse de l'
ADN a démontré que l'individu provenait d'une espèce présente en
Amérique du Sud. L'hypothèse d'un animal échappé d'un
jardin zoologique ou gardé en captivité semble la plus plausible. Les principaux facteurs limitatifs de la présence du couguar au Québec seraient sans doute liés aux diverses activités humaines de même qu'à la dispersion des individus, qui auraient de la difficulté à se rencontrer lors de la période d'accouplement.
La présence du couguar fait actuellement l'objet d'un suivi au Québec. Un système de collecte des observations (rapport d'observation) et d'analyse de leur qualité est en place dans chaque région (bureaux de la Société de la faune et des parcs du Québec). À ce jour, la présence d'environ 8 individus répartis à travers la province est confirmée par les scientifiques.
[18] En
2005, le ministère de la faune et des parcs du Québec a officiellement confirmé la présence du couguar dans deux régions du Québec, soit la
Gaspésie et le
Saguenay–Lac-Saint-Jean. D'autres observations auraient été effectués dans plusieurs autres régions dont le
Centre-du-Québec et l'
Estrie. Un couguar a d'ailleurs été filmé dans un champs de
Fortierville en mai 2007, alors qu'un autre a été aperçu et clairement identifié le 1er octobre 2007 à la Forêt Montmorency située au nord de Québec. Un autre a également été observé au printemps 2007 dans le Parc de la gatineau, dans l'Outaouais
[19Les pumas aux États-Unis
D'abord chassé jusqu'à sa quasi-extinction aux
États-Unis, le puma a fait un grand retour, avec une population estimée entre 10 000
[5] et 30 000 individus dans l'ouest du pays, principalement dans les
montagnes Rocheuses. L'animal est présent dans 14 états de l'ouest et en Floride
[20]. On estime entre 4 000 et 6 000 le nombre de lions des montagnes en
Californie où il est protégé par la loi, entre 4 500 et 5 000 au
Colorado ; les couguars de Floride sont estimés à environ 50 et constituent la sous-espèce la plus menacée du continent américain. Dans les autres états, sa chasse est légalisée mais soumise à l'autorisation du
United States Fish and Wildlife Service[20]. Le
Texas est le seul état où le puma peut être chassé librement.
Les pumas tentent de reconquérir l'est du pays, suivant les criques et les
cours d'eaux, ils ont à présent atteint les
États du
Missouri et du
Michigan. Avec cette évolution, on devrait bientôt en trouver sur la quasi-totalité du territoire des États-Unis mais il faut compter sur un autre phénomène, la réintroduction du
loup dans les Montagnes Rocheuses est une menace pour le puma qui était jusque là le seul grand
prédateur carnivore avec l'
ours présent dans cet espace. Il y a par exemple environ 25 pumas dans le parc du Yellowstone
[21] contre 118 loups
[22].
À cause de l'
urbanisation, les pumas se retrouvent de plus en plus fréquemment en contact avec les humains, surtout dans les zones riches en
cerfs, leur proie naturelle. Beaucoup de ces félins meurent percutés par des automobiles ou des camions. Si on a compté des attaques d'
animaux domestiques (
chats,
chiens), ils ne se tournent que très rarement vers les Hommes comme source de nourriture.