le dromadaire
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http://phototheque.1000wallpapers.com/galleries/Faune/d/Dromadaire/page_1/ source texte
http://fr.wikipedia.org/wiki/Dromadaire Le
dromadaire (
Camelus dromedarius) est un
mammifère domestique de la famille des
camélidés et du genre
Camelus. Pour cette raison, il n'est pas
erroné de qualifier un dromadaire de «
chameau », mais seulement
imprécis. Le mot dromadaire est tiré du mot grec
dromas, qui signifie
coureur.
Chameau ou dromadaire ?
Le chameau a deux bosses alors que le dromadaire n'en a qu'une mais certains considèrent que chameau et dromadaire sont moins des espèces distinctes que des variétés géographiques puisque dans le
fœtus, le dromadaire présente deux bosses. Pendant la
gestation de la chamelle, les deux bosses se fondent en une bosse peu avant la naissance. De plus, il existe un
hybride entre les deux espèces appelé le «
turkoman » qui présente une bosse légèrement subdivisée.
Histoire
L'ancêtre du
genre camelus est apparu il y a 50 millions d'années. Il y a 2 à 3 millions d'années l'ancêtre du dromadaire aurait pénétré en
Afrique. Les dromadaires existaient déjà dans la
Corne de l'Afrique pendant la
préhistoire, on a retrouvé des dents en
Éthiopie et des peintures en
Somalie et à
Djibouti. La relation entre l'homme et le dromadaire remonte au
IIe millénaire av. J.-C. Utilisation
De nos jours, le dromadaire est l'animal des
déserts chauds d'Afrique, du
Proche et du
Moyen-Orient. Il est également célébré par le
Coran. Il fût aussi utilisé à des fins militaires pour les charges guerrières dans la bataille ou pour le transport de troupes et de matériels.
Le dromadaire rend de multiples services à l'homme depuis des milliers d'années et en particulier aux
nomades qui l'exploitent pour ses productions de travail, de
cuir, de
lait et de
viande. En transportant le matériel, il permet à l'homme de s'économiser et de durer dans les milieux désertiques.
Il existe des espèces spécifiques selon l'usage. Les
méhari sont appréciés comme dromadaire de monte.
Dans certain pays, des courses de dromadaires ont lieu, les grands champions de ce sport sont pour l'instant Samir Aalouane et Adrien Charrier
Une anatomie particulière
Le
squelette du
crâne, comparable à celui du
cheval par sa taille, présente une crête occipitale fort proéminente, à laquelle se rattache un puissant
ligament cervical de nature à soutenir une tête aussi lourde sur un cou aussi long.
Les
sinus sont amples et profonds et procèdent, de ce fait, de l'adaptabilité du dromadaire à la vie désertique. En effet, le dromadaire présente un sac sinusal aveugle latéral qui n'est observé chez aucune autre espèce. Une telle
anatomie permet au dromadaire de récupérer une part importante de l'eau au moment de l'
expiration par les voies nasales. Celles-ci sont par ailleurs reliées à l'extérieur par des naseaux pouvant se fermer complètement, évitant ainsi un assèchement de la muqueuse nasale et donc le maintien d'une atmosphère humide dans les voies respiratoires supérieures propices à limiter les pertes hydriques.
La partie osseuse du
voile du palais est étroite, ce qui facilite l'extériorisation de sa partie molle chez le mâle en période de
rut. Le maxillaire inférieur, long, présente une constriction centrale marquée, ce qui le fragilise et conduit à des fractures fréquentes lors des combats occasionnels entre mâles.
Comme la quasi-totalité des
mammifères et en dépit de la longueur de son cou, le dromadaire possède 7
vertèbres cervicales. Pour le reste, il ne se distingue que peu des autres herbivores domestiques. Les apophyses épineuses des vertèbres thoraciques et lombaires, bien que supportant la bosse, n'en sont pas plus longues pour autant. Les os des membres sont longs, traduisant l'éloignement du corps (thorax et abdomen) du sol lorsque l'animal se tient debout.
Comme la plupart des mammifères, le dromadaire a une
denture temporaire (dents de lait) et une denture permanente. La formule dentaire de la première comprend 22 dents. Chez l'animal adulte, la formule dentaire permanente comprend 34 dents au total et s'enrichit de la présence de
molaires. C'est le moyen d'observation qu'ont les nomades pour déterminer l'âge de l'animal. L'usure des dents peut être rapide du fait des conditions environnementales et alimentaires (rôle
abrasif du
sable) et donc la longévité du dromadaire s'en trouve réduite. Bien qu'il puisse atteindre l'âge vénérable (pour un herbivore) de 40 ans, il est peu fréquent d'observer des animaux de plus de 20 ans du fait de la défaillance de la denture.
Le
système lymphatique se caractérise par un faible nombre de
ganglions et des emplacements inhabituels tels que le ganglion thoracique externe ou le ganglion cervical inférieur. Les
glandes sudoripares, peu nombreuses, sont éparpillées sur l'ensemble du corps et participent, de par leur relative rareté, à la limitation des pertes hydriques par
transpiration. Les glandes occipitales sont probablement des glandes sudoripares modifiées, situées sur la partie occipitale, à l'arrière de la tête. Elles émettent un liquide riche en stéroïdes et reconnaissable à son odeur. Elles sont particulièrement actives chez le
mâle lors de la période du rut et jouent un rôle encore assez mal connu dans le comportement sexuel.
La veine jugulaire est large et facilement visible près de la tête, dans la partie distale du cou, lieu privilégié pour le prélèvement de sang. Les nomades en prélèvent ainsi jusqu'à 7 litres qu'ils boivent frais ou avec du lait, mais cette pratique est interdite par l'
islam. Le volume sanguin (volémie) chez le dromadaire est de 93 ml par kg de poids corporel, soit une valeur supérieure à celle observée chez la plupart des autres
espèces domestiques. D'autres parts, la perte d'eau s'accompagne chez beaucoup d'animaux d'une augmentation de la
viscosité du sang, qui se traduit à son tour par une augmentation de la température. Chez le dromadaire, le sang reste fluide quand il se déshydrate et, par conséquent, sa température augmente moins vite.
La
peau, contrairement aux autres
herbivores, est peu mobile ce qui désavantage considérablement l'espèce dans les zones à fortes densités d'insectes piqueurs ou simplement volants, d'autant plus que l'animal est muni d'une queue courte, inefficace pour chasser les importuns. Au demeurant, la peau est épaisse, surtout sur le dos, et donc moins susceptible d'être lésée par des harnais ou une végétation agressive. Aux zones de contact avec le sol au moment où l'animal se met en position baraquée, elle est recouverte d'un tissu cutané corné, épais, de couleur sombre. Ces coussinets se situent préférentiellement sur les membres, mais le plus important est le coussinet sternal, qui permet à l'animal de se poser sur le
sternum et d'assurer une certaine
assiette de tout le corps lorsque l'animal est en
décubitus sternal.
Pied de dromadaire
L'un des éléments anatomiques qui distingue nettement le dromadaire des autres
ruminants est la nature du pied. Dépourvu de sabots, ce qui le range dans le groupe des
digitigrades et non des onguligrades, le dromadaire a un pied large et élastique, bien adapté à la marche sur des sols sableux. On le compare facilement à un pneu dont la chambre à air est remplacée par un
tissu adipeux qui donne à l'ensemble une souplesse remarquable.
La bosse n'est qu'un tissu adipeux, blanc et de consistance douce, susceptible de varier en volume en vertu de l'état nutritionnel de l'animal